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Comment l’État agit sur l’économie ?

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Historiquement, l’intervention de l’État dans l’économie a été le théâtre d’un débat acharné entre les courants de pensée économique. La récurrence des crises économiques et financières, de plus en plus sévères ces dernières décennies, rendent les États toujours en alerte, vers plus de contrôle et d’intervention via des politiques économiques.

1- Etat gendarme vs Etat-providence: le dosage est nécessaire.

Le capitalisme du marché a traversé des périodes d’endoctrinement intellectuel, tant il
prône le courant classique libérale, tant tôt l’école keynésienne est préconisé, tant tôt est un
jumelage entre les deux, suivant l’évolution de la situation économique du pays.

De ce fait, dans le cas ou les forces du marché sont en harmonie, le fonctionnement sain du marché engendre croissance et prospérité, intervention de l’état n’est plus nécessaire (état
gendarme), il se réduit seulement à exécuter ses fonctions usuelles (justice, police, défense
nationale).

En revanche, et dans le cas d’un retournement de la situation, déséquilibre entre
l’offre et la demande globale ou crise majeure du système, un état interventionniste est
proclamé dans le sens d’élargir ses fonctions à d’autres vannes de la société principalement
le côté économique et social (État providence).

Historiquement avant 1929, date de la fameuse grande dépression, l’économie du
marché débridé et libre est la pierre angulaire de l’activité économique, génère croissance et
bien-être. La crise majeure des années trente a changé la donne vers un marché bridé et
régulé.

C’est la correction des erreurs du marché qui a donné les trente glorieuses (1945-
1973) dans le monde occidental, caractérisé par une économie saine et forte génératrice
d’emploi et du bien-être. Les années quatre vingt marquent la fin de cette tendance
d’euphorie

La résurgence des crises (premier choc pétrolier 1973 et 2eme choc pétrolier
1979 ainsi que le problème des dettes souveraines, crise des subprime) génère concurremment
chômage et inflation, depuis lors, les États font un arbitrage en termes de dosage entre les
deux axes majeurs de l’analyse économique.

Par conséquent, la régulation des forces du marché est l’apanage des pouvoirs publics, qui interviennent pour rendre dans l’ordre les aberrations du marché en cas de crises majeurs, où de
parachever le processus de la croissance, via des outils d’interventions de politiques
Économiques.

2- Politiques économiques : comme instrument majeur de contrôle.

De ce fait, les politiques économiques peut êtres définit comme un ensemble de décisions
de court terme, prises par l’Etat afin d’orienter au bon sens l’activité économique du pays. Il
existe deux types de politiques économiques : la politique budgétaire qui fixe les recettes et
les dépenses de l’Etat, et la politique monétaire qui contrôle la quantité de monnaie qui
circule dans l’économie.

Les pouvoirs publiques peuvent orienter les politiques économiques dans plusieurs cibles
suivant l’évolution de la conjoncture économique. De ce fait, l’Etat peut viser un objectif de
relance en cas d’un scénario favorable de croissance et augmentation de la production,
comme il peut apprendre une politique de rigueur dans le cas inverse.

Les politiques économiques sont par essence conjoncturelles, il vise à régler à court terme
l’évolution de l’économie et de maintenir l’équilibre des grandeurs macro-économiques que
ce soit au niveau intérieur qu’a l’extérieur.

Les politiques économiques ne peut être seulement de court terme, mais aussi de long
terme. Ce cas d’espèce, engendre des politique structurelles qui visent à changer la structure
et le paysage économique du pays. Le changement peut est être appréhendé au niveau
d’un secteur économique bien déterminé, comme il peut viser les pans de l’économie toute
entière.

3- Politique conjoncturelle vs politique structurelle.


La politique économique conjoncturelle est une politique de court terme visant à agir sur
l’activité économique du pays en terme d’offre et demande globale (production,
investissement, consommation…etc) afin de réaliser l’équilibre macro-économique:
croissance, stabilité des prix, emploi et équilibre extérieur (carré magique).

A la différence de la première , une politique économique structurelle vise le long terme, en
agissant sur la structure de l’économie. L’objectif est de préparer le pays à un changement
majeur visant à modifier son paysage économique ( industrialisation,
internationalisation, mondialisation… etc).

En cas d’industrialisation ou de mondialisation du pays, ce processus peut être accompagner par une stratégie de recherche et développement, de formation, de la recherche scientifique afin d’aligner la transition économique avec les exigences professionnels (capital humain qualifié de de haut valeur ajoutée), ainsi que l’infrastructure logistique et de communication à fin de connecter le pays avec le reste du monde.

4- Les instruments de la politique conjoncturelle.

4-1 La politique monétaire :

La politique monétaire est un instrument fondamental de la politique économique à court
terme, c’est un ensemble de décisions prises par les autorités monétaire (principalement la
banque centrale) pour régler la quantité de monnaie en circulation dans l’économie et
l’adaptée aux exigences de l’activité économique.

Cette masse monétaire ne doit pas être ni trop importante pour ne pas provoquer de l’inflation ,qui se matérialise par une hausse auto entretenu du niveau générale des prix, ce qui génère une augmentation des prix des biens et services et pénalise le pouvoir d’achat des ménages…, ni trop faible pour ne pas sanctionner la croissance économique en terme de production de richesse et d’emploi.

Aujourd’hui, à quelque exceptions près, les banques centrales du monde entier poursuivent comme objectif du premier plan la lutte contre l’inflation en agissant sur le taux d’intérêt afin de
garantir une stabilité des prix et d’être en compatibilité avec les grandes orientations marco-
économique.

4-2 La politique budgétaire:


La politique budgétaire est l’autre moyen important entre les mains des décideurs politiques
afin d’agir sur la conjoncture économique. C’est un ensemble de décisions prises par le
gouvernement en prévision des recettes et des dépenses de l’Etat dans le cadre d’un budget équilibré pour une période bien déterminée.

L’objectif est d’influencer le comportement des agents économiques, de l’orienter dans un sens précis et/ou infléchir une tendance jugée défavorable pour l’évolution de la situation économique. Par exemple si Les pouvoirs publiques décident une politique de relance, cela se traduit par une augmentation des dépenses publiques, ce qui incite la demande de l’état, conduisant les acteurs économique à produire et à embaucher plus, ce qui stimule les recettes publiques par l’élargissement de l’assiette fiscale, du coup le déficit budgétaire se sera relativement combler.

En revanche, comme une politique de relance via la dépense publique stimule la
consommation, il incite d’avantage à thésauriser puisque l’individu est un être rationnel dans
son comportement économique, sa proportion marginale à épargner est beaucoup plus forte
en période d’euphorie car il prévoit qu’il y’a des impôts futures à payer à fin d’assurer le
rembourser la dette publique.

A titre de rappel, la politique budgétaire n’a été appréhendé comme instrument de la
politique économique que vers les années trente du siècle dernier après la dépression de
1929, grâce au travaux de l’économiste J. M. keyns qui a instauré le courant du pensé
keynisien, qui stipule l’intervention de l’Etat dans l’économie à fin de corriger les
dysfonctionnements des marchés qui ont causés la crise.

La politique de revenus : ce sont les décisions et les actions des pouvoirs publics sur la
formation des revenus des agents économiques. L’action sur la demande peut être
appréhendée dans le sens d’une stimulation ou d’un freinage suivant les scénarios d’évolution
de la situation économique.

Comme la demande, l’action des autorités publiques peut porter sûr les entreprises en terme de soutien, d’accompagment, et de soulagement financiers des coûts, financement du besoins en fond de roulement et de la trésorerie.

L’action de l’Etat sur les revenus peut s’élargir pour toucher le côté social par des transferts sociaux aux couches vulnérables, aides aux démunis… etc. Elle peut concerne aussi la révision du salaire minimum dans le secteur privé, et les modifications fiscales sur les taux d’impositions, les
exonérations les abattements… etc.

La politique de change : l’action des pouvoirs publiques à ce niveau consiste à préserver la
valeur externe de la monnaie nationale, de limiter les fluctuations défavorable du taux de
change, de contenir le risque de change, de soutenir les entreprises exportatrices et
renforcer leurs compétitivité-prix par rapport à leurs homologues étrangers.

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source : auteur

En guise de conclusion, la stratégie de contrôle de l’économie par les pouvoirs publics se fait à travers la politique économique. quoiqu’elle y a deux typologies de politiques: conjoncturelle et structurelle et partant de postulat: c’est le court terme qui détermine le long terme, la première l’emporte sur le deuxième en terme d’importance. cependant , c’est la conjoncture (expansion ou crise) qui détermine quelle politique conjoncturelle les autorités publiques visent (relance ou rigueur) .

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